Stratégie

Coût d’un poste de travail : 13 658 € en 2022, en hausse de 9,4 % par rapport à 2021 (IDET)

Par Alban Garel | Le | Métier rh

Alors que la facture énergétique a connu une hausse exceptionnelle en 2022 pour les entreprises (+67 % pour le prix du gaz et +23 % pour l’électricité, par rapport à 2021), l’IDET, association des directeurs de l’environnement de travail, publie les résultats des « Buzzy Ratios 2023 ». 

Cette étude de benchmark, qui analyse depuis plus de 20 ans les coûts complets des environnements de travail (immobilier, moyens et équipements, services aux collaborateurs, etc.), montre que les entreprises ont fait preuve d’une forte capacité d’adaptation. Ainsi, le coût d’un poste de travail augmente de 9,4 % en 2022 pour s’établir à 13 658 euros (vs 12 481 euros en 2021) mais reste inférieur au niveau d’avant la pandémie.

Postes de travail - © D.R.
Postes de travail - © D.R.

Les loyers et assurances restent le 1er poste de dépenses pour les DET (directeurs de l’environnement de travail)

Répartition du coût des des environnements de travail (€ par poste de travail) en % du total - © Idet
Répartition du coût des des environnements de travail (€ par poste de travail) en % du total - © Idet

  • Premier poste de coût historique, l’évolution des loyers et assurances continue d’impacter les dépenses des donneurs d’ordre, conséquence d’une augmentation presque constante du prix de l’immobilier tertiaire.

  • En 2022, le coût de l’immobilier était de 7 394 euros par poste de travail. La répartition des charges liées au bâtiment est respectivement de 86 % pour le loyer, 14 % pour les taxes et moins de 1 % pour les assurances. Depuis 2021, la répartition des budgets n’a pas changé.

  • Pourtant, en France, le taux d’occupation des bureaux tend à diminuer, en raison notamment des évolutions constantes des modes de travail (télétravail, flex-office…) : si ce taux d’occupation a légèrement augmenté en 2022, cette progression reste modeste (1 point de plus par rapport à 2021).

Hausse des coûts d’exploitation technique et fonctionnelle en raison des changements de conjoncture

  • En moyenne et par poste, l’énergie représentait, en 2022, 26 % des dépenses dédiées à l’exploitation et devient le premier poste de coûts avec une augmentation de 4 points vs 2021. Elle est suivie par :
    • la sécurité-sûreté (24 %),
    • la maintenance technique (22 %),
    • la propreté (20 %),
    • les travaux d’entretien et d’aménagement (5 %),
    • l’enlèvement des déchets (2 %),
    • l’eau (1 %).

  • Malgré les conséquences de la pandémie et des différents conflits internationaux ayant entraîné une augmentation des prix de l’énergie, les Directeurs de l’Environnement de Travail (DET) ont optimisé leurs dépenses et consommations sur cette période.

Baisse significative des coûts des moyens et équipements

• Les déplacements-voyages représentaient 57 % du budget des moyens et équipements en 2022, suivis par la flotte automobile (27 %), la téléphonie mobile (6 %), les travaux d’impression (6 %), la téléphonie fixe (3 %) et les fournitures (1 %).

• Depuis l’année dernière, le poids des déplacements-voyages dans la répartition budgétaire a augmenté, mais n’a pas retrouvé son niveau d’avant pandémie. Cette tendance est due à la reprise graduelle de la mobilité depuis la pandémie, à la baisse des budgets alloués aux voyages ainsi qu’à l’augmentation récente des coûts associés aux voyages d’affaires.

Le coût très variable du télétravail

  • Le coût du télétravail varie de 13 à 186 euros par mois par télétravailleur en fonction des besoins, des aménagements et des services offerts par l’entreprise (présence ou non de tickets restaurants supplémentaires, fourniture ou non de matériel et d’équipement supplémentaires, etc.).

  • D’après le sondage « L’Enquête sur l’évolution du télétravail » réalisé par l’IDET en juin 2023, les pratiques du télétravail en 2022 n’ont pas connu de changements significatifs par rapport à 2021 : près de trois quarts des salariés continuent de télétravailler entre 2 et 3 jours par semaine au sein de leurs entreprises. Toutefois, le nombre de salariés ne pratiquant aucun jour de télétravail a légèrement diminué de deux points et ceux télétravaillant 5 jours en moyenne restent minoritaires.