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Le salaire et les avantages sociaux, premiers critères d’attractivité

Par Sylvie Aghabachian | Le | Salaires

Le salaire reste le premier critère de choix à l’égard d’un employeur en France, selon la 15e édition de l’étude sur les critères d’attractivité des entreprises publiée par le groupe Randstad le 14 mai dernier. Décryptage.

Le salaire toujours déterminant pour choisir son employeur (Etude Randstad Employer Brand Research) - © D.R.
Le salaire toujours déterminant pour choisir son employeur (Etude Randstad Employer Brand Research) - © D.R.

Dis-moi combien tu gagnes, je te dirai qui tu es ! Contrairement aux idées reçues, le salaire reste incontournable dans le choix d’un emploi. Ce critère caracole toujours en tête des études bien avant d’autres éléments comme l’ambiance, les relations entre collègues, l’équilibre des temps de vie ou bien la dimension sociale ou sociétale de l’entreprise.

Selon les résultats de la 15ème édition de l’étude « Randstad Employer Brand Research 2024 » sur les critères d’attractivité des entreprises, réalisée par Kantar et publiée  le 14 mai, près d’un salarié sur deux (43 %) déclare qu’une rémunération trop faible face au coût de la vie reste le principal motif pour changer d’employeur.

Générations Y et Z : des nuances dans les perceptions

Pour maintenir ou améliorer leur pouvoir d’achat, à cause d’une inflation galopante observée ces dernières années, les salariés comptent sur les entreprises.

58 % déclarent avoir reçu une compensation complète ou partielle, financière ou autre, alors que 37 % n’ont reçu aucune compensation pour faire face à la hausse des prix. Les salariés qui n’ont pas réussi à obtenir gain de cause en matière financière, sont les plus enclins à quitter leur employeur : 43 % contre 37 % qui ont obtenu une aide même partielle.

Un bémol dans ces résultats : la perception de la génération Z (née entre 1997 et 2012). Elle accorde moins d’importance à la rémunération. 38 % placent le salaire au premier plan, contre 45 % pour la génération Y ou « Millennials »(1981-1996), 42 % pour la génération X (1965-1980) et 41 % des baby boomers.

Les salariés de la « GenZ » accordent, en revanche, une plus grande importance à l’intérêt de leur mission (24 %) que les autres générations : c’est le cas de 20 % des Millennials et de la génération X, et de 16 % des baby-boomers.

Critères de choix d’un employeur - © D.R.
Critères de choix d’un employeur - © D.R.

L’équilibre des temps de vie juste après l’environnement de travail

Vie pro - vie perso : l’importance de l’équilibre

L’environnement de travail agréable et l’équilibre des temps de vie se positionnent respectivement comme les 2ème et 3ème critères les plus importants pour les collaborateurs.

32 % des salariés déclarent qu’ils pourraient quitter une entreprise à cause d’un déséquilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Les Millenials sont ceux qui y accordent le plus d’importance (34 %). Globalement, les salariés jugent les entreprises aujourd’hui plus attentives à cette problématique. 

Les perspectives d’évolution de carrière occupent, quant à elles, la 4ème place dans le top 5 des critères de choix d’un employeur. Plus d’un salarié sur quatre (28 %) pense que son employeur ne lui donne pas suffisamment les moyens d’évoluer dans sa fonction. Ces salariés sont plus enclins à quitter l’organisation (32 %) que ceux qui bénéficient d’un accompagnement pour progresser au sein de l’entreprise (19 %).

« Face à ce constat, les entreprises qui souhaitent attirer et fidéliser leurs collaborateurs ont tout intérêt à déployer des stratégies d’upskilling (amélioration des compétences existantes) et de reskilling (acquisition de nouvelles compétences) des membres de leurs équipes  », déclare Randstad.

L’enquête indique que 23 % des salariés envisagent de changer d’employeur dans les 6 prochains mois, alors que 16 % ont déjà sauté le pas au cours des 6 derniers mois. Des résultats à prendre donc bien en compte pour les employeurs qui entreprennent des actions d’attractivité des talents.

Méthode de l’étude « Randstad Employer Brand Research 2024 »

• 173 000 répondants dans 32 pays

● En France : 9 157 personnes âgées de 18 à 65 ans interrogées : étudiants, salariés et demandeurs d’emploi représentatifs de la population française, avec une surreprésentation des 25-44 ans.

● Interviews réalisées en janvier 2024 par courriel. Invités : réponse à un questionnaire en ligne.

Concepts clés et définitions : #Rémunération : définition et applications