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Les salariés seniors moins malléables à l’approche de la retraite ? (étude OpinionWay/Indeed)

Le | Inclusion, diversité

Moins ouverts à la critique, moins souples sur la réalisation de tâches supplémentaires, les salariés à l’approche de la retraite seraient moins « malléables » selon Indeed, le métamoteur de recherche d’emploi qui a rendu publique le 5 octobre 2023 une étude réalisée par OpinionWay sur le départ à la retraite des collaborateurs.
Les managers interrogés redoutent cependant le départ de leurs seniors pour la bonne raison qu’ils ne savent pas si on les autorisera à les remplacer. Et s’ils le peuvent, ils ne se précipiteraient pas sur des profils juniors mais plutôt sur des candidats expérimentés.

Les salariés seniors moins malléables à l’approche de la retraite ? (étude OpinionWay/Indeed)
Les salariés seniors moins malléables à l’approche de la retraite ? (étude OpinionWay/Indeed)

À l’approche de la retraite, les salariés ont tendance à se montrer un peu moins souples au travail, selon une étude récente réalisée par OpinionWay pour Indeed auprès de 529 salariés de plus de 50 ans et de 500 « salariés-encadrants » ayant déjà eu des départs à la retraite dans leur équipe ou s’apprêtant à vivre cette situation. Cette étude montre cependant que les salariés concernés et les managers n’ont pas la même perception de ce moment de transition :

  • Si 73 % des encadrants estiment ainsi que les seniors proches de la retraite acceptent moins bien les critiques et les remarques négatives, seuls 64 % sont d’accord avec cette affirmation.
  • De même, 72 % des managers pensent que les seniors refusent de faire des tâches supplémentaires, alors que seulement 64 % de ces salariés reconnaissent qu’ils refusent plus systématiquement des surcroîts d’activité. Mais ils sont 65 % à dire qu’ils ont perdu la flamme pour leur travail ou risquent de la perdre d’ici leur départ à la retraite, et 57 % estiment être démotivés.

Les pots de départs ont-ils un impact sur l’image de l’entreprise ?

41 % des managers pensent que les départs à la retraite donnent à une entreprise une image vieillotte, contre 21 % des salariés concernés, d’après l’étude d’OpinionWay pour Indeed.

Réduire la charge de travail et aménager les postes

La moitié des managers pensent qu’il faut réduire la charge des collaborateurs qui approchent de la retraite avant la dernière année (vs. 45 % des seniors), et 33 % jugent qu’il faut le faire au cours de la dernière année (vs. 30 % des seniors).

Ils sont 49 % à affirmer qu’il est nécessaire d’aménager le poste des collaborateurs avant la dernière année (vs. 50 % des salariés seniors) ; 37 % estiment qu’il faut le faire au cours des deux ou trois dernières années.

Plus étonnant, 82 % des managers estiment qu’il est normal de proposer une augmentation à un collaborateur quelques mois avant sa retraite pour lui permettre de bénéficier d’une meilleure retraite (53 % plutôt d’accord).

Transition avant le départ à la retraite 

Si 87 % des managers disent que les collaborateurs proches de la retraite prennent le temps de former leurs collègues, 74 % des salariés seniors concernés disent qu’ils le font ou vont le faire. Encore un petit écart de perception entre les encadrants et les seniors.

D’autre part, si les managers se disent sereins lorsqu’ils pensent au départ à la retraite de leurs collaborateurs seniors (à la différence de ces derniers), 68 % des managers ont déjà essayé de convaincre un salarié de retarder son départ à la retraite. La cause est à rechercher dans la difficulté à remplacer le retraité. En effet, 59 % des managers redoutent que leur direction ne leur permette pas de recruter pour remplacer les départs à la retraite et 72 % des managers craignent de ne pas retrouver des remplaçants aussi bons que les salariés partis.

Flou sur le départ à la retraite

29 % des salariés de plus de 50 ans interrogés ne savent pas encore à quel âge ils partiront à la retraite, preuve que la nouvelle réforme n’est pas encore totalement assimilée.

Après le départ à la retraite

Si on leur donne la possibilité de remplacer les retraités, les managers ne comptent pas embaucher des juniors mais plutôt des profils intermédiaires (5 à 10 ans d’expérience). Les encadrants interrogés choisiraient en second des profils confirmés (10 à 25 ans d’expérience). Les candidats juniors et seniors n’arrivent respectivement qu’en 3e et 4e position.

Par ailleurs, 65 % des managers pensent que les seniors ont envie de continuer à travailler pour leur entreprise après leur départ à la retraite. Ce que confirment 31 % des salariés interrogés. Ils sont d’ailleurs plus de la moitié (51 %) à penser qu’ils devront continuer à travailler à leur retraite car leur seule pension ne leur permettra pas de subvenir à leurs besoins essentiels.