Les salariés utilisent l’IA… en cachette
Par Valerie Grasset-Morel | Le | Management
L’utilisation d’outils comme ChatGPT est encore marginale dans le monde du travail. Et si les salariés déclarent en faire usage, c’est sans en informer leur hiérarchie, selon une étude récente de l’ifop pour Learnthings, un comparateur de formations en ligne. Les salariés se montrent également de moins en moins convaincus pas les bénéfices supposés de l’IA et, dans le même temps, majoritairement inquiets de ses conséquences.
Encore marginale, l’utilisation d’outils comme ChatGPT progresse dans le monde professionnel : 22 % (contre 14 % il y a cinq ans) des salariés interrogés par l’ifop pour Learnthings indiquent en avoir déjà fait usage au travail. Mais sans en informer leur hiérarchie pour 55 % d’entre eux : 32 % l’ont fait plusieurs fois, 23 % seulement une fois.
Pour l’heure, l’IA ne semble pas au cœur des préoccupations des entreprises : 10 % des salariés seulement y ont été formés et 27 % souhaiteraient l’être. Mais 63 % des salariés disent qu’ils ne veulent pas être formés à l’intelligence artificielle dans une optique professionnelle.
Les salariés inquiets des conséquences de l’IA
L’enquête Ifop/Learnthings montre également que les salariés sont de moins en moins convaincus pas les bénéfices supposés de l’IA alors que, dans le même temps, ils se disent majoritairement inquiets de ses conséquences.
Ainsi, 29 % d’entre eux estiment que l’IA améliorera leurs performances au travail contre 46 % en 2018, et 35 % y voient un atout pour leur bien-être (ils étaient 41 % à le dire il y a six ans).
Près de 7 salariés sur 10 (68 %) expriment des craintes vis-à-vis de l’IA, notamment en matière d’emploi (56 % y voient un danger). D’ailleurs, 4 salariés sur 10 jugent qu’une IA pourra à terme effectuer l’essentiel de leur travail, 27 % estimant même que ce transfert s’opérera dans les 10 prochaines années.
IA : les Français inquiets et méfiants ? (Ifop/Learnthings, janv. 2024)